En fait, la boutade de ma mère était venue du fait que je faisais partie de la première cohorte à avoir expérimenté la méthode Sablier à l'école, qui passait à l'époque pour méthode globale (en fait, elle est maintenant considérée comme syllabique selon Wikipédia !), parce qu'on y apprenait les "phonèmes" et qu'on quittait le syllabique pur et dur qui avait le monopole absolu avant cela au Québec. Aux réunions de parents, beaucoup étaient catastrophés et critiquaient cette méthode. Cependant, ma mère avait bien constaté que cela ne m'avait pas empêchée de lire vite et bien. En fait, je voulais tellement lire que j'apprenais partout, en lisant sur les étiquettes, les affiches, etc. C'est un fait qu'il y avait davantage d'élèves qui avaient des difficultés (pas forcément la dyslexie, sous l'étiquette de laquelle on met trop souvent en bloc toutes les difficultés d'apprentissage) et qui végétaient des années avant de lire de façon fluide. Il faut dire aussi que les enseignants n'étaient peut-être pas tous préparés à enseigner la lecture différemment et il y a pu avoir des ratés de ce côté-là aussi.
Je sais aussi par expérience que les enfants dyslexiques ont énormément de difficultés à lire des syllabes "mortes". Les lettres dansent devant leurs yeux et si cela n'a aucun sens, ils sont incapables de décortiquer les syllabes entre elles. En ce sens, la lecture globale de certains mots leur est plus facile. Cependant la difficulté reste quand il s'agit de mots nouveaux avec des lettres semblables.
Union de prières
Balbula
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