Nativité, par Camillo Procaccini (Milan, église Sant’Alessandro)


Le 30 décembre

SIXIÈME JOUR
DANS L’OCTAVE DE LA NATIVITÉ DE N.-S. JÉSUS-CHRIST


Lecture du saint Évangile selon saint Luc (2, 15-20)
Leçon j
En ce temps-là, les bergers se disaient entre eux: «Passons donc jusqu’à Bethléem; voyons cette chose qui est arrivée et que le Seigneur nous a fait connaître.» Ils vinrent en hâte, et ils trouvèrent Marie, Joseph, et le nouveau-né couché dans la crèche. L’ayant vu, ils firent connaître ce qui leur avait été dit sur cet enfant. Et tous ceux qui entendirent s’émerveillèrent de ce que leur disaient les bergers. Marie, cependant, gardait toutes ces choses, les méditant dans son cœur. Et les bergers s’en retournèrent, glorifiant et louant Dieu de tout ce qu’ils avaient entendu et vu, selon qu’il leur avait été dit.

Homélie de saint Ambroise, évêque
(Traité sur l’évangile de s. Luc 2, 53-54; cf. SC 45bis, 96-97)
Tu vois comme les bergers se hâtent. On ne cherche pas le Christ d’une allure nonchalante. Tu vois comme les bergers ont cru à la parole de l’ange et toi, tu ne veux pas croire le Père, le Fils, le Saint-Esprit, les anges, les prophètes et les Apôtres? Vois avec quelle précision l’Écriture pèse le sens de chaque terme. «Ils se hâtent, dit-elle, d’aller voir le Verbe.» En effet, lorsqu’on voit la chair du Seigneur, on voit le Verbe, qui est le Fils.

Leçon ij
Garde-toi de faire peu de cas de cet exemple de foi, parce que ces bergers sont d’humble condition. Assurément, moins ils ont de prix pour la sagesse humaine, plus ils en ont pour la foi. Le Seigneur n’a pas recherché les gymnases où évoluent les chœurs de sages, mais le simple peuple, incapable de couvrir de fard et de clinquant ce qu’il a entendu. C’est la simplicité que le Seigneur demande, la prétention, il n’en a nul besoin.

Leçon iij
Et ne va pas mépriser les paroles des bergers parce que tu les trouves vulgaires. C’est auprès des bergers que Marie elle-même a recueilli les éléments de sa foi. C’est par les bergers que le peuple est rassemblé pour rendre hommage à Dieu. Et même «tous ceux qui entendaient s’émerveillèrent de ce que leur disaient les bergers. Marie cependant gardait toutes ces choses, les méditant dans son cœur.» Apprenons quelle fut en toute circonstance la chasteté de la sainte Vierge. Non moins pudique de bouche que de corps, elle médite en son cœur ce qui nourrit sa foi.

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