Sans ordre, voici un cabas de pensées sur le sujet :
- L'invisible, qu'est-ce ? Les hommes ne voient que les lumières qui leur sont visibles, et des animaux voient plus que nos yeux ne captent. Où est l'invisible alors ? Est-ce aux effets de cet invisible qu'on estime où est sa présence ? Alors, est-il invisible ? Doit-on corriger en intangible, imperceptible, insipide ? Tout ceci se rapporte aux capteurs des sens. Dieu se cache des sens, sauf petits entractes, non obligeant à la Foi.
- La création existe, l’homme existe… Etymologiquement cela signifie que Dieu a fait, et Dieu s’est retiré, pour donner les choix, la liberté ontologique de l’être qui répondra à la demande d’amour de Dieu. Dieu ne force pas. Et le retrait de Dieu est douloureux à l’ange ou à l’homme qui décide où il va. Quand on l’appelle, il peut revenir vivre, habiter, en notre cœur, notre château intérieur. (Ste Thérèse d’Avila)
- La matière non palpable pour nous, est-elle habitée de Dieu ? Le sera-t-elle à la fin de ce monde, quand les cieux nouveaux et la terre nouvelle seront manifestés ? Ces « trous », ces « densités » d’énergie ne sont-ils pas du même domaine que la matière ? L’information est-elle d’un autre domaine ? Où est l’âme (invisible) dans cette échelle, elle qui donne forme (donc information) à la matire qui fait le corps ?
- Un adage que j’aime beaucoup dit que « le corps de l’homme est fait de poussières de terre, et son âme de poussière d’étoiles (comprendre de Ciel) ». Où est Dieu alaors en l’homme ? Comment va-t-on trouver le % entre l’homme créé et celui « c’est le Christ qui vit en moi », est-ce aussi 25% / 75 % pour faire simpliste et faire réfléchir ?
- On dit aussi que l’ange (gardien, notre ami céleste) est la somme de cette énergie qui nous compose, et échappe à notre matérialité et à notre psychisme. Chercher une proportion dans la répartition entre lui et nous, si on peut schématiser ainsi ?
- Le psychisme est-il visible ou invisible ? N’est-ce pas une énergie disponible, dont les fruits sont nommables, répertoriables, (voir les maladies psychiques), presque tangibles ?
- Dieu serait palpable dans un coin, un grand coin, mais un coin selon notre angle de vue humain et non dans l’autre de la création ? Des endroits où Dieu serait naturel et d’autres non ?
- Une autre remarque, plus théologique, résolue en théologie mystique : dire Dieu est ceci, cela, ici… est une vision si limitée qu’elle ne sert presque à rien, à part servir de lanterne à des débutants. Dieu n’est pas ci ni cela, Dieu est celui qui n’a pas de visage, celui qui n’est vu que dans l’inconnaissance, celui qui « ne ressemble » à rien. Donc même pas quantifiable en 75% d’énergie quantique ni cosmique.
Voilà quelques questions sur lesquelles je lis, rumine et contemple : cela s’appelle frapper sans se lasser sur le nuage d’inconnaissance, jusqu’àce ce que Dieu parle au cœur, sans mots, sans images, sans concepts même. Intellect pur et tellement plus clair, mais indicible, juste personnel, cadeau divin intransmissible.
Voilà quelques boîtes de biscuits qui m’ont fait titrer : question existencielles, et même plus, questions essentielles : elles sont le cœur, le nœud de l’homme et de sa destinée divine vers la Trinité.