Bonjour et bon dimanche à tous.

Je commence ce message par une précision personnelle : je suis de ceux qui n'ont rien, vraiment rien, notamment, contre Gérard Leclerc, d'autant plus qu'il est de ceux à qui je dois d'être allé encore plus loin qu'avant de l'avoir lu, en direction de la connaissance et (je l'espère !) de la compréhension ce que l'on pourrait appeler le courant suivant ou, en tout cas, les auteurs suivants : Newman, Guardini, Balthasar, de Lubac, Jean-Paul II, Benoît XVI. Je l'en remercie, à l'occasion de ce message.

En ce qui concerne certains auteurs, dont, peut-être, Gérard Leclerc, quasiment la seule chose que je regrette, et ce n'est qu'un regret, peut-être infondé, non un reproche agressif ou incisif, est à peu près la suivante :

- d'une part, à la lecture de ces auteurs, je me trompe peut-être, mais il me semble qu'il est plus facile de savoir pour quels auteurs et pour quels idées ils sont que de savoir contre quels auteurs ou contre quelles idées ils sont, alors que je crois depuis longtemps qu'il est bon, pour un auteur, afin de bien se faire comprendre, de ne surtout pas hésiter à se positionner, non seulement et souvent d'une manière explicitement approbatrice, mais aussi, au moins parfois, d'une manière explicitement désapprobatrice.

- d'autre part, au contact de ces auteurs, là aussi je me trompe peut-être, mais il me semble que l'on est en présence d'un mode de raisonnement qui n'insiste pas assez sur le fait que les différences entre tel mode de raisonnement philosophique ou théologique et tel autre mode de raisonnement philosophique ou théologique ne sont pas avant tout ni seulement des différences d'ambiance ou d'approche, de contexte ou de culture, d'école ou d'époque, de forme ou de style.

J'espère n'avoir été désobligeant envers personne, en écrivant ce que je viens d'écrire, je m'en voudrais vraiment, si je l'étais, et je me tourne à présent vers Saint Thomas d'Aquin.

Saint Thomas d'Aquin ? C'était hier et ce sera demain.

Ici.

Ici..

Ce sera en effet, l'an prochain, le XX° anniversaire de la publication de la lettre encyclique Fides et ratio, du Pape Jean-Paul II, et je n'ose imaginer qu'à cette occasion l'Eglise catholique ne fasse pas mémoire de ce qui se trouve, notamment, dans le chapitre IV de cette lettre encyclique, à propos de la constante nouveauté de la pensée de Saint Thomas d'Aquin.

C'est d'ailleurs notamment en lisant des thomistes d'aujourd'hui ou, si l'on préfère, des "thomasiens" d'aujourd'hui, que j'ai compris, encore mieux qu'avant, car avec plus de clarté et de douceur qu'avant, ou avec moins de rudesse et plus de sagesse qu'avant, qu'en philosophie d'inspiration chrétienne comme en théologie d'inspiration catholique, tout n'est pas compatible avec tout, tout n'est pas conciliable avec tout : si une approche "aléthéiologique" (au sens de : explicitatrice et objectivisante), métaphysique, réaliste, rigoureuse, est propice à l'exactitude, une approche "phénoménologique", herméneutiste, idéaliste, suggestive, n'est pas également, ou équivalemment, propice à l'exactitude : elle est moins propice, voire, parfois, non propice, à cette exactitude ou, si l'on préfère, à cet acheminenement vers un optimum d'exactitude, celle-ci n'étant évidemment jamais absolument complète et définitive, ou jamais absolument pure et parfaite.

Bon dimanche.

Scrutator.

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