Il y a 20 ans, la situation n'était guère plus reluisante. Jean-Paul II avait réitéré Assise en 1993. En 1999, au moment où la FSSP était sur le grill, Jean-Paul II signait la déclaration commune avec les Protestants sur la justification. Il était hors de question de libérer le missel traditionnel, et aller à la messe de la FSSPX était l'objet de sanctions. Tous les acteurs du Concile étaient encore bien vivants et veillaient à leur réalisation en continuant à parler de Nouvelle Pentecôte. Or, c'est précisément ce moment que Mgr Fellay a choisi pour relancer les pourparlers avec le Saint-Siège et nul n'a crié au loup à l'époque. Si nous sommes assurés de nos convictions, on ne doit pas craindre d'aller vers ceux qui détiennent le pouvoir des clefs, quels qu'ils soient, pour leur arracher des brevets de catholicité qui sont dus à ceux qui servent l'Eglise et qui ne peuvent se satisfaire d'oubier que dans les dogmes de foi, il y a aussi celui de la primauté de Pierre, même si le détenteur de ce pouvoir est indigne de sa charge. Il se trouve qu'aujourd'hui, le Saint-Siège propose une prélature personnelle sans condition. Mgr Fellay a demandé des préalables qui ont permis à l'Eglise universelle de retrouver contre vents et marées le missel traditionnel, ce qui ne serait jamais arrivé si en 2000 la FSSPX s'était repliée sur elle-même. Personnellement, je fais confiance aux supérieurs de la FSSPX pour poursuivre sur cette lancée.

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