Voilà comment je vois les choses ci-dessous dans la réflexion sur ce sujet nonobstant le fait que je peux complètement me tromper...
"Est nul le mariage contracté entre une personne non baptisée et une personne baptisée dans l'Eglise catholique, ou venue de l'hérésie ou du schisme à cette Eglise. Canon 1070 "
A prori oui. Oui, l'Eglise interdit un tel mariage dans le sens où la vie familiale chrétienne n'est pas possible, dans le sens où les enfants ne seront pas baptisés, dans le sens où le catholique baptisé a de fortes chances d'y perdre son âme.
En ce sens aussi où le mariage sacramentel requiert des conditions spécifiques propres à la droiture et à la moralité des conjoints qui se jurent fidélité au moment où ils s'engagent.
Ainsi, pour étayer ces réflexions, je connais un couple dont le mari est catholique et l'épouse non-baptisée. Leurs enfants vivent aujourd'hui dans des conditions peu propices pour le Salut da leur âme; A ma connaissance, seul l'aîné a suivi une instruction religieuse minime, les trois autres aucune. Quant à la femme, elle ne s'est jamais convertie et adore ses idoles... et son mari collabore aussi à ceci épisodiquement ayant complètement abandonné toute pratique religieuse chrétienne. Cette personne est sûrement très malheureuse puisqu'elle s'est mise à boire beaucoup et souvent sans compter qu'il s'adonne depuis peu à d'autres jeux immoraux qu'il ne m'est pas possible d'border ici. Cela n'a d'ailleurs intérèt sinon pour montrer ici que toute cause a des effets et que l'Eglise ne permet pas ce genre d'unions pour éviter de telles déchéances
Se vérifie ici la prudence de l'Eglise avec l'article 1070 que vous citez "1071
Ce qui est statué au sujet des mariages mixtes dans les Can. 1060-1064 , doit également être appliqué aux mariages auxquels s'oppose l'empêchement de disparité de culte. "
La dispense peut se voir dans une sorte de jugement éclairé pris par l'évêque du lieu dans le cadre du cas par cas.
Il se trouve donc que je connais un autre couple qui a fondé une famille de 4 enfants - cas que je citais plus haut dans notre fil et que le Père Mallet nomme plutôt un cas de "mariage dispar" alors que je croyais que c'était un mariage mixte (mea culpa !) - 18 ans après ce mariage, le conjoint non-baptisé est aujourd'hui entièrement catholique, pratique régulièrement, et les 4 enfants ont tous été instruits religieusement.
Dans le cas de l'art. 1071 il me semble que l'évêque fait un acte de confiance dans l'avenir (
au nom de l'Eglise) en estimant que le couple "baptisé-non baptisé" a une chance d'intégrer la communauté chrétienne et de fonder un foyer assis sur des bases chrétiennes solides. En clair :
la dispense rend le mariage sacramentel par anticipation puisque l'un des conjoints n'est baptisé qu'ultérieurement