Sieur Giacomo qui avez l'art de poser les questions vitales !


1 - Le catéchisme de Ste Bernadette, et qui fut le nôtres disait :
Nous devons prier le matin, le soir et dans les tentations.
A la soeur catéchiste, Bernadette dit : "Nous devons prier tout le temps."
Oublions le reproche de la soeur de ne pas avoir appris sa leçon, c'est Bernadette qui avait raison.

Vous employez le mot juste en demandant ce que l'Eglise recommande, et non ce qu'elle commande. Car il n'est nulle obligation uniforme.

Le conseil à chacun est fonction de la constitution de chacun, et c'est avec un père spirituel qu'on affine sa mesure.

2 - St François de Sales dit aux gens dans le monde qu'ils peuvent être unis à Dieu autant que les voués. Il cite la lecture, l'oraison, les paroles.
- Si vous n'avez pas le temps de faire demi ou quart d'heure d'oraison, c'est qu'il vous faut en faire une heure !

D'autres disent le rosaire étalé sur la journée, d'autres se perdent en route, et la préfèrent dans un temps rien que pour lui. D'autres encore ne sotn pas construits pour méditer le chapelet. Demander, comprendre de quoi il retourne, savoir qui on est, et selon les temps choisir comment faire.



8 heures ?
Tout le temps ?
une demi-heure ?

Tout dépend ce qu'on appelle prière.
Du moment que le coeur ouvre pour Dieu, c'est prière : qu'on lise ses écritures, écrive pour faire le point, récite des paroles d'Eglise, contemple sans mots et même sans images, qu'on admire et comprenne à rassembler sous l'oeil de DIeu n'importe pas.
Une variété est nourrissante, comme dans les menus de l'assiette.

Nettoyer les carreaux juste pour faire son travail, ou éviter les critiques d'autrui sur les vitres sales, sans aimer cela ?
Nettoyer les carreaux pour que les autres voient le ciel à travers ?
Nettoyer les vitres pour que Jésus voit clair au dedans, et vivre avec son regard qui nous sourit ?

Voilà la réponse aux prières : quelle est l'intention d'en faire ?
Le précepte et l'acte accompli ne sont rien. Le coeur seul vaut.
Etre heureux du regard de Dieu sur nous, en nous, avec nous, pour agir pour Lui.
Ainsi le travail d'un moine est d'apprendre à prier toutle temps, qu'il soit en extase ou en train de gratter des chaussures boueuses...


La différence entre prière fructueuse, filiale, joyeuse, et la superstition ?
La seconde imagine que l'acte agit par son fait même.
La première sait que nous sommes inutiles, mais aimés, et que notre intention nourrit et loue.


Si je trouve des citations je vous les noterai.
Quel sujet magnifique !

Beau dimanche à vous
Glycéra

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