Quand il passait chez nous, ses quelques débris d'allemand ne lui permettant pas de prêcher librement, comme c'était sa coutume, un traducteur, en général plutôt bon, traduisait par passages ses sermons (la connaissance du français n'étant pas très répandue dans nos couches les plus communes, c'est un constat et je le regrette), et ce fut toujours un grand événement.
J'ai toujours gardé de l'Archevêque, on l'appelait ainsi: der Erzbischof sans plus - tout en regrettant ses défaillances ecclésiologiques certaines, graves, et hélas persistantes, en dépit de quelques lucida intervalla de temps en temps - un souvenir très fort, d'une personnalité à charisme certain, même attachante, et, quand on l'approchait de façon plus privée, d'un sens appréciable d'une ironie mordante.
Ce qui fait que, quand je suis à Paris, assez régulièrement, j'essaie de passer toujours à Saint-Nicolas, pas pour y assister aux offices, mais pour y prier devant le Saint-Sacrement (le seul à être accessible à Paris presque à longueur de journée), et m'y recueillir en me souvenant, de ce qui fut, et de ce qui, hélas, ne fut jamais.
J'espère sincèrement que ce sera encore longtemps possible.
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