Il me semble et j'ai entendu un théologien le dire que le pape régnant accentue la tendance amorcée antérieurement à dévaluer la parole pontificale.
Parole qui avait été surévaluée, soyons juste, par le courant ultra-ultramontain papolâtrique qui a longtemps dominé depuis le Bienheureux Pie IX en gros. A cela Vatican II n'a rien changé : un hoquet de Paul VI nécessitait commentaires etc.

Les bons mots dans les avions, les interviews à des journalistes, les propos apparemment tenus dans des audiences privées etc. tout conspire à brouiller un message dont, par ailleurs, on ne cesse de répéter qu'il n'est pas "doctrinal", mot qui finira par être banni du lexique curial. La dernière interview, savoureuse, du nouveau Préposé général de la (néo) Société de Jésus est intéressante sur ce point.
On imagine les tours faits par les anciens théologiens jésuites - ceux du concile de Trente et bien d'autres - dans leurs tombes respectives.

Derrière les mots, regardons donc le faire. Cela vaut pour ce pontificat comme pour tous les autres.

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