SAINTE THÉRÈSE, SAINT JOSEPH
ET LA SAINTE VIERGE
I
Après trois longues années de maladie, condamnée par les médecins de la terre, Thérèse (1515-1582) décida d'en appeler aux médecins du ciel. Elle choisit Saint Joseph.
Ecoutez-la ! "Ce glorieux Saint nous secourt en toutes nos nécessités. Le Seigneur nous montre que lui-même au ciel, lui obéit, tout comme sur la terre il lui était soumis et le nommait son Père."
Or, un jour qu'elle se traînait à quatre pattes, elle sentit soudain qu'elle pouvait se redresser. Elle prit appui sur la plante de ses pieds, trouva son équilibre, se déplia de toute sa hauteur et marcha avec autant d'aisance que si elle n'avait jamais été infirme.
Autour d'elle, le couvent cria au miracle...
Le 6 octobre 1571, Madre Teresa de Jésus dut prendre la charge de Prieure dans l’ancien monastère qu'elle avait quitté après 27 ans de présence.
Quand le Provincial lut le document de la nomination de la Mère, les Moniales accueillirent cette lecture avec des huées. Cent trente moniales protestaient.
- "Ne voulez-vous pas de la Madre Teresa de Jésus ?
-Non !
Une seule voix se lit entendre :
' - Nous la voulons, nous l'aimons."
Les rebelles continuèrent à vociférer. On en vint aux mains. Quel scandale ! Il fut tel qu'on envoya d'urgence chercher la justice.
Les policiers aidant, le parti de Thérèse put enfin pénétrer dans le chœur de la chapelle. Finalement, tout le monde la suivit.
Elle, pendant ce temps, calme, pleine de pitié pour les révoltées, serrait dans ses bras la statue se son Père Saint Joseph.
II
Le lendemain, dans la salle du chapitre, distraite, la Madre, au lieu de se rendre à la place réservée à la Prieure, alla s'asseoir à la place qu'elle avait occupée pendant 27 ans; cet oubli la rit éclater de rire, et tout le couvent en Fit autant. Soudain, elle s'absenta. Quand elle revint, elle portait une statue de Notre Dame, très belle, très haute, vêtue de soie brodée. Elle posa la statue dans la stalle de la Prieure, lui remit les clefs du monastère et, le plus simplement du monde , s'assit à ses pieds.
« Votre Prieure Mesdames, la voici, dit-elle ! C'est Notre- Dame de la Clémence. »
Cette statue resta à cette place et c'est à Notre Dame que, chaque soir, elle confiait les clefs du couvent.
Mais il y avait une place réservée à la sous-prieure, Thérèse y mit Saint Joseph.
Or , il arriva que les moniales accusèrent la Sous-Prieure de dévoiler à la Mère leurs fautes de la journée. Aussi le baptisèrent-elles : "Le bavard" et prétendirent qu'il en restait la bouche ouverte.
Chers amis, ne jugez pas trop vite I Ne dites pas : c'est puéril!
Ce récit, est gai. Mais il nous relate I ‘esprit de contestation qui avait suivi le projet de réforme sévère qu'avait entrepris Mère Thérèse de Jésus.
Ce récit nous montre aussi l'esprit de loi de la réformatrice. Saint Joseph ne cessa de prodiguer au couvent des merveilles de Providence.
(Henri de Solignac, dans "sacerdoce et Rénovation », N° 45)
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L'OCULISTE DE SAINT JOSEPH
Un temps affreux. Minuit Une jeune fille est seule à prendre le train de nuit. Dans le compartiment où elle monte, un seul monsieur d’un certain âge. Elle prend place en face de lui. L'homme qui a remarqué sa mine soucieuse lui d’un air aimable et souriant: "Chère enfant, comment se fait-il qu'à cette heure et par un temps pareil tu oses voyager ?" Les larmes aux yeux, Marguerite répond d'un air triste : « J'étais chez mon oncle. Là j'ai appris que mon père vient d'être victime d'un accident dans son usine. J’ai hâte de rentrer à la maison pour être-auprès de mes parents." Elle pleure à chaudes larmes et se met à crier : « O Saint Joseph, secours mon père, fait qu’il voie de nouveau ! » Le monsieur lui demande : « Ton père aurait-il perdu la vue dans cet accident ?
- Oui, monsieur.
- Pourquoi as-tu prié Saint Joseph de guérir ton père ?Ill n'est pas oculiste.
- Mais il aide toujours si nous avons recours à lui », répond Marguerite avec une confiance d'enfant.
Là-dessus, elle ouvre une petite bourse, sort une médaille et l'offre au monsieur.' Prenez cette médaille de Saint Joseph, gardez-la bien et, dans une situation difficile, appelez-le au secours." Le gentil monsieur accepte ta médaille, la regarde avec un sourire quelque peu incrédule. Pour ne pas peiner la jeune fille, il la met dans sa poche.
Après avoir demandé à Marguerite où elle doit descendre, il I ‘invite à dormir un peu; en temps voulu il la réveillera. Ce qu'il fait.
Lorsqu'elle s'apprête à prendre congé, le monsieur se lève également, prend ses bagages et suit Marguerite qui, à la gare, est accueillie par son frère.
Quant au monsieur, il se rend à I ‘hôtel du village. Le lendemain, il s'informe de I'ouvrier accidenté. On lui indique la famille. Il s'y rend. Grande est la surprise de Marguerite lorsqu'elle reconnait l'aimable voyageur qui lui donne la main lui caresse les cheveux et dit: 'Maintenant nous allons voir ce que nous pouvons faire pour ton père".
Il se présente aux parents : 'La nuit dernière j'ai rencontré votre elle dans le train. Elle m'a raconté I ‘accident survenu à son Père. Je m'appelle Dr N.N. et suis oculiste. Maintenant, mère, soyez courageuse, tenez la tête de votre mari. Pour le reste, faites-moi confiance."
L'opération terminée, le médecin prescrit : 'Gardez le pansement pendant quatre jours, jusqu'à mon retour. Je I ‘enlèverai moi-même."
Quatre jours plus tard, l'oculiste est de retour. Il enlève le pansement. Le père pousse un cri de joie : 'Dieu soit loué ! Je vois de nouveau t" Quel bonheur pour toute la famille !
- Comment vous remercier, docteur, pour I ‘immense service que vous m'avez rendu ?"
Le médecin sourit :
-« Je suis bien payé de retour." Il son de sa poche la médaille et avoue : "Dans le train, votre fille m'a donné cette médaille de Saint Joseph et m'a dit d'avoir confiance en lui. Saint Joseph nous a exaucés.
Vous avez recouvré la vue et moi la loi perdue !
Oui, Saint Joseph exauce toujours !"
P.J.H. Golden dans " Heiliger Josef Vater und Helfer,'par A.M. WEIGL.
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Extrait de la brochure du frère Albert Pfleger