...sont les arbres qui cachent la forêt.
Le problème n'est pas tant dans le fait qu'il y a des abus liturgiques en tel ou tel endroit: il y en a toujours eu et il y en aura toujours. Le problème est dans l'actuelle décomposition générale de la liturgie, dans l'évaporation, à peu près partout, de l'esprit liturgique, de la compréhension de ce qu'est la liturgie dans les mentalités collectives... même et peut-être même surtout là où il n'y a apparemment pas d'abus criants et où l'ossature du rite est à peu près respectée.
Le problème est bien plus profond que le fait de savoir quelle forme du rite est utilisée, ou bien de savoir si telle ou telle règle de tel rite est respectée.
Nos liturgies sont à l'image de notre société: une société au sein de laquelle Dieu a été relégué à la dernière place, une société matérialiste, tournée uniquement vers l'utilitaire, vers le divertissement et vers un activisme frénétique. Nous avons donc des liturgies qui correspondent une telle société: des célébrations désacralisées, bruyantes, purement horizontales, construite pour le court voire le très court terme, des liturgies qui ont perdu le sens de la durée, de la transmission (donc de la tradition), de l'enracinement et, surtout, de la contemplation.
En aparté, et pour en revenir aux abus liturgiques, il faut bien reconnaître d'ailleurs que les abus liturgiques sont rarement reconnus -en particulier par les autorités épiscopales, mais aussi par l'ensemble des "fidèles"- comme tels. Ces abus, même lorsqu'ils sont particulièrement graves (messes dans des cirques, etc) font rarement l'objet d'une réaction des autorités, quand d'ailleurs celle-ci ne les encouragent pas, voire, ce qui n'est pas rare, ne s'y livrent pas elles-mêmes...
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