Dans l'Eglise du premier millénaire, ce qui importe n'est pas le mariage lui même mais la bénédiction nuptiale, donnée par le prêtre, normalement au coeur de la messe qui est une forme de validation par l'Eglise du couple marié. Le mariage préexistant était plutôt célébré domestiquement, et était considéré comme allant de soi.
Si un homme et une femme vivaient ensemble, n'avaient respectivement aucun conjoint précédent et n'étaient pas de la même famille, il n'en fallait pas plus pour les considérer comme naturellement mariés.
Sans connaître très bien la tradition des Eglises orientales, il me semble qu'elle a à peu près conservé cette vision antique. L'accent est donc mis sur la bénédiction donnée par le prêtre, qui l'est aussi normalement en Occident mais dont on néglige l'importance.
C'est l'époque médiévale, avec la redécouverte du droit romain, qui rationalisera le mariage dans le monde occidental en considérant que les consentements échangés par les époux, dans une véritable affection maritalis (l'intention de former un couple) créer par lui-même le lien matrimonial indissoluble. Les deux témoins servaient approuver l'existence de ces consentements initiaux.
A partir du Concile de Trente, la juridiction de l'Eglise devient partie prenante, afin de lutter contre les mariages clandestins.
Il y a donc deux choses : l'échange des consentements devant le prêtre et les rites qui l'accompagnent (invocations et oraisons diverses, bénédiction des alliances...) mais ne sont pas nécessaires en eux-même, et la bénédiction nuptiale qui - elle - est purement sacerdotale et donnée pendant la messe.
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