Très intéressant, ce texte, comme tous vos textes, dont je vous remercie.

Je me suis souvent demandé pourquoi on appelle communément simplement "l'abbé Grégoire" (je l'ai fait aussi, je l'avoue, sans qu'on m'eût corrigé), celui qui fut, je crois à partir de 1791, de fait évêque (validement sacré par l'évêque Talleyrand) de Blois (ou de Loire-et-Cher) ? Un "Mgr" ne s'imposerait-il pas ? Non point honorifique, mais signifiant la condition ontologique de l'ecclésiastique en question ?

En effet, l'on pourrait être choqué à juste titre quand on traite de simple prêtre quelqu'un qui, malgré son apostasie, fut réellement investi, même illicitement, du caractère épiscopal, irréversible et inaliénable (en l'occurrence à son plus grand dam, on doit le craindre), même si canoniquement, à l'instar d'autres schismatiques et hérétiques, auxquels on concède parfois même par commodité un titulus coloratus, son épiscopat ne fut jamais reconnu par Rome.

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