« Nous n’admettons pas l’attitude de ceux qui minimisent l’enseignement doctrinal »

Le Forum Catholique

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Gaspard -  2017-08-24 21:25:09

« Nous n’admettons pas l’attitude de ceux qui minimisent l’enseignement doctrinal »

Merci pour cette citation. Dans ce même discours de Paul VI, le pape dit aussi :


b) D’autre part, en sens opposé pour ce qui est de la position idéologique, mais nous causant tout autant une profonde peine, il y a ceux qui, croyant faussement continuer dans la ligne du Concile, ont pris une attitude de critique a priori et parfois irréductible envers l’Eglise et ses institutions.

C’est pourquoi, avec la même fermeté, Nous devons dire que Nous n’admettons pas l’attitude :

— de ceux qui se croient autorisés à créer leur propre liturgie, limitant parfois le sacrifice de la messe ou les sacrements à la célébration de leur propre vie ou de leur propre combat, ou encore au symbole de leur fraternité ;

— de ceux qui minimisent l’enseignement doctrinal dans la catéchèse ou qui dénaturent celle-ci au gré des intérêts, des pressions, ou des exigences des hommes selon des tendances qui déforment profondément le message chrétien, comme Nous l’indiquions déjà dans l’Exhortation Apostolique Quinque jam anni, le 8 décembre 1970, cinq ans après la fin du Concile (cf. AAS., 63, 1971, p. 99) ;

22 — de ceux qui feignent d’ignorer la Tradition vivante de l’Eglise, depuis les Pères jusqu’aux enseignements du Magistère, et qui réinterprètent la doctrine de l’Eglise et l’Evangile lui-même, les réalités spirituelles, la divinité du Christ, sa résurrection ou l’eucharistie, en les vidant pratiquement de leur contenu : ils créent ainsi une nouvelle gnose et ils introduisent d’une certaine façon dans l’Eglise le « libre examen » ; et cela est d’autant plus dangereux quand c’est le fait de ceux qui ont la très haute mission, la mission délicate, d’enseigner la théologie catholique ;

— de ceux qui réduisent la fonction spécifique du ministère sacerdotal ;

— de ceux qui transgressent malheureusement les lois de l’Eglise, ou les exigences éthiques rappelées par elle ;

— de ceux qui interprètent la vie théologale comme une organisation de la société d’ici-bas, et même qui la réduisent à une action politique, adoptant dans ce but un esprit, des méthodes ou des pratiques contraires à l’Evangile ; et ils en arrivent à confondre le message transcendant du Christ, son annonce du Royaume de Dieu, sa loi d’amour entre les hommes, fondés sur l’ineffable paternité de Dieu, avec des idéologies qui nient essentiellement ce message en le remplaçant par une position doctrinale absolument opposée : ils se font les champions d’un mariage hybride entre deux mondes inconciliables, comme d’ailleurs le reconnaissent les théoriciens de l’autre bord.

De tels chrétiens ne sont pas très nombreux, c’est vrai, mais ils font beaucoup de bruit ; ils croient trop facilement interpréter les besoins de tout le peuple chrétien ou le sens irréversible de l’histoire. Ils ne peuvent, en agissant ainsi, se réclamer du Concile Vatican II, car l’interprétation et l’application de celui-ci ne se prêtent pas à des abus de la sorte ; pas davantage invoquer les exigences de l’apostolat pour approcher ceux qui sont loin ou les incrédules : l’apostolat véritable est un envoi par l’Eglise pour témoigner de la doctrine et de la vie de l’Eglise elle-même. Le levain doit certes être diffusé dans toute la pâte, mais il doit rester levain évangélique. Autrement il se corrompt lui aussi avec le monde.P>
Source sur Clerus

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