Le Forum Catholique

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images/icones/croix.gif  ( 834259 )Décès du Cardinal Murphy-O’Connor par Chicoutimi (2017-09-02 09:04:19) 

Un article de Radio Vatican:

Décès du Cardinal O'Connor, ancien archevêque de Westminster

01/09/2017

''Le cardinal Cormac Murphy-O’Connor, ancien archevêque de Westminster, est décédé ce vendredi 1er septembre, à l’âge de 85 ans, des suites d’un cancer. Son état s’était aggravé au début du mois d’août. La nouvelle de son décès a rendue publique par un communiqué signé par Mgr Vincent Nichols, président de la conférence épiscopale d’Angleterre et du pays de Galles.

Ce natif du comté de Berkshire, issu d’une famille de 6 enfants, est ordonné prêtre en 1956 pour le diocèse de Portsmouth. Après avoir été évêque de Arundel et Brighton (1977), il est nommé archevêque du diocèse catholique de Westminster en l’an 2000, devenant ainsi primat d’Angleterre.

En 2001, le Saint Pape Jean-Paul II l’élève au cardinalat, avec le titre de cardinal-prêtre de l’église Santa Maria sopra Minerva. Il a participé au conclave de 2005, qui a vu l’élection du cardinal Josef Ratzinger au siège de Pierre.

Il se retire en 2009.

«Je suis en paix, et je n’ai pas peur de qui vient», avait-il écrit dans son dernier message, adressé quelques heures avant sa mort à son successeur, Mgr Nichols. «J’ai reçu de nombreuses bénédictions dans ma vie, surtout de ma famille et de mes amis», ajoutait encore ce passionné de musique et de sport.

La date de ses obsèques n'a pas encore été communiquée.

Avec la mort du cardinal O'Connor, le Sacré Collège compte à présent 222 cardinaux, dont 121 électeurs.''

Source
images/icones/barbu2.gif  ( 834267 )Il ne nous manquera pas. par Yves Daoudal (2017-09-02 11:57:16) 
[en réponse à 834259]

C'était un ennemi de la liturgie traditionnelle, et il avait une vision ouvertement hétérodoxe de l'Eglise, interprétant Lumen gentium de façon illégitime et infondée. Il avait dit en 2009 aux anglicans (qu'il appelait "l'Eglise anglicane", ce qu'elle n'est pas):

« Bien que les catholiques croient que l’Eglise du Christ subsiste dans l’Eglise catholique, ces mots mêmes impliquent que l’Eglise catholique romaine n’est pas totalement auto-suffisante, et que les richesses et les dons des autres Eglises chrétiennes sont des éléments qui contribuent à sa plénitude. »
images/icones/fleche2.gif  ( 834287 )Ne soyez pas si catégorique par Ion (2017-09-02 19:22:00) 
[en réponse à 834267]

Ayant co-présidé pendant plus de 15 ans la commission ARCIC, le cardinal Murphy O'Connor est mieux placé que vous ou moi pour interpréter à son juste sens le fameux "subsistit in".

Et ce qu'il en dit par rapport à la non auto-suffisance de l'Eglise catholique parait du simple bon sens. Si le Magistère avait voulu continuer à identifier l'Eglise du Christ à l'Eglise catholique, il n'aurait pas solennellement introduit cette nouvelle terminologie. Comment l'Eglise catholique peut-elle se considérer comme auto-suffisante quand de nombreux baptisés demeurent en dehors de ses limites visibles ? Quand les charismes donnés à ces chrétiens qui ont revêtu le Christ lors de leur baptême ne sont pas encore à l'intérieur de ces limites ? Quand de nombreux moyens de salut (UR) demeurent aussi hors de ces limites ? Quand l'Eglise du Christ reste présente et agissante aussi dans ces Eglises et Communautés ecclésiales ? C'est tout cela, le subsistit in. Le refus d'auto-suffisance est on ne peut plus légitime.

Par ailleurs, votre traduction de la deuxième partie de l'affirmation du cardinal est erronée. Il ne fallait paas traduire par "les richesses et les dons des autres Eglises chrétiennes sont des éléments qui contribuent à sa plénitude", mais par "dans les richesses et les dons ... se trouvent des éléments". Et ceci me semble parfaitement conforme à tous les textes magistériels depuis UR, et même dans les réponses ou précisions (1985 ou 2007) qui elles, ne sont pas magistérielles. On parle en effet ici de moyens de salut, rien que de cela !

Ion

images/icones/neutre.gif  ( 834288 )[réponse] par Yves Daoudal (2017-09-02 19:46:59) 
[en réponse à 834287]

Oui, j'ai traduit trop vite, mais ça ne change absolument rien au caractère hétérodoxe du propos.


"dans les richesses et les dons des autres Eglises chrétiennes sont des éléments qui contribuent à sa plénitude"



Ce n'est pas du tout ce que dit Lumen gentium, ni ce qu'ont précisé ensuite Benoît XVI et la congrégation pour la doctrine de la foi. Que l'Eglise du Christ se trouve dans l'Eglise catholique veut dire qu'il existe ailleurs que dans l'Eglise catholique des éléments de sanctification, mais ceux-ci ne contribuent en rien à la plénitude de l'Eglise une, sainte, catholique et apostolique en dehors de laquelle il n'y a pas de salut, comme le rappelle également Lumen gentium. Les éléments en question étant tout simplement des éléments... catholiques (comme le Credo des anglicans, par exemple).
images/icones/1g.gif  ( 834289 )Vous le dites vous-mêmes par Ion (2017-09-02 19:53:48) 
[en réponse à 834288]

Ces éléments, "catholiques", mais qui sont aussi présents au sein d'autres communautés, contribuent donc bien à la plénitude de l'Eglise du Christ. Le cardinal ne dit pas autre chose.

Je ne comprendrai jamais cette volonté, chez certains, de vouloir à tout prix diminuer la valeur de ce qui est aussi présent hors des limites visibles de l'Eglise catholique. Que craindre ? Cela ne retire rien à la plénitude de cette dernière !

Ion
images/icones/1a.gif  ( 834290 )Vous le dites vous-même par Yves Daoudal (2017-09-02 20:17:27) 
[en réponse à 834289]

Ils ne peuvent pas contribuer à sa plénitude puisqu'elle a sa plénitude.

Dominus Jesus :

Par l'expression subsistit in, le Concile Vatican II a voulu proclamer deux affirmations doctrinales : d'une part, que malgré les divisions entre chrétiens, l'Église du Christ continue à exister en plénitude dans la seule Église catholique ; d'autre part, « que des éléments nombreux de sanctification et de vérité subsistent hors de ses structures », c'est-à-dire dans les Églises et Communautés ecclésiales qui ne sont pas encore en pleine communion avec l'Église catholique. Mais il faut affirmer de ces dernières que leur « force dérive de la plénitude de grâce et de vérité qui a été confiée à l'Église catholique ».
images/icones/fleche2.gif  ( 834298 )Confiée à l'Eglise catholique, certes, ... par Ion (2017-09-03 08:38:42) 
[en réponse à 834290]

... mais alors qu'Elle était indivise. Malheureusement, certains de ses membres sont désormais séparés, ainsi que des communautés entières. Ils n'en n'ont pas moins conservés charismes et grâces, et leurs descendants également ...

La formule subsistit in est devenue nécessaire du fait des divisions et des déchirures dans le manteau du Christ. vant ces séparations, l'Eglise du Christ était l'Eglise (catholique). On ne peut plus le dire d'où la nouvelle formulation.

Ion
images/icones/fleche2.gif  ( 834299 )L'identité entre l'Église du Christ et l'Église catholique... par Chicoutimi (2017-09-03 08:53:21) 
[en réponse à 834298]

est une doctrine de foi qui est encore de mise aujourd'hui. Pour preuve, dans le décret pour la levée des excommunications, le Cardinal Re donne la raison de la levée de la sanction en citant Mgr Fellay :


Dans cette lettre, Mgr Fellay affirme, entre autres: « Nous sommes toujours fermement déterminés dans notre volonté de demeurer catholiques et de mettre toutes nos forces au service de l’Église de Notre-Seigneur Jésus Christ, qui est l’Église catholique romaine. Nous acceptons ses enseignements dans un esprit filial. Nous croyons fermement au Primat de Pierre et à ses prérogatives, et c’est pour cette raison que la situation actuelle nous fait tant souffrir ». (Voir)



Vous ne pouvez pas dire que ''l'Église du Christ était l'Église catholique avant les séparations. Non! L'Église du Christ est, était et sera toujours l'Église catholique.

Qu'il puisse y exister des éléments de vérité et de sanctification en dehors de celle-ci, c'est évident. Mais ces éléments extérieurs ne doivent pas être considérés comme s'il manquait quelque chose à l'Église catholique qui possède la plénitude des moyens de salut.

images/icones/fleche2.gif  ( 834302 )Désolé mais ... par Ion (2017-09-03 17:31:56) 
[en réponse à 834299]

... ce n'est pas parce que Mgr Fellay (ou même tout évêque en communion parfaite avec l'Eglise) continue d'utiliser le verbe être que cela en redevient l'enseignement de l'Eglise.

Le Magistère ne l'utilise plus pour les raisons exposées ci-dessus, et amplement commentées et apptofondies depuis LG. Il faut vous faire un raison.

Et rassurez-vous, ne plus affirmer cette identité (verbe être) ne veut pour autant pas dire qu'il manque à l'Eglise catholique quelque moyen de salut qui soit.

Et encore une fois que craignez-vous à vouloir absolument refuser l'apport d'autres chrétiens à l'Eglise du Christ ? Votre foi en l'Eglise catholique a-t-elle absolument besoin de cette "exclusivisme" ? Il est étonnant et attristant de constater ces réflexes pavloviens chez beaucoup de tradis dès que l'on reconnait quelque chose de positif ou quelque contribution chez les communautés chrétiennes non catholiques.

Ion
images/icones/barbu2.gif  ( 834308 )Aux dernières nouvelles, « catholique » signifie « universel » par Marquandier (2017-09-03 20:06:18) 
[en réponse à 834302]

L’Église catholique est par définition, par construction, si vous préférez, du terme même, l’Église universelle dont le Christ est la tête.

Que la grâce de l’Église dépasse les limites visibles de l’ensemble des baptisés reconnaissant la hiérarchie légitime des évêques et du pape ne devrait rien changer à l’affaire.

Mais je dois être beaucoup trop simpliste, pour rejeter une conception d’une Église catholique qui n’est pas catholique…
images/icones/fleche2.gif  ( 834319 )Désolé mais par Regnum Galliae (2017-09-04 09:25:47) 
[en réponse à 834302]

votre cardinal, s'il a bien dit ce qui lui est attribué, a versé dans l'hérésie (dans la plus totale impunité soit dit en passant).

Voici ce que dit l'Eglise par la plume de la CDF, sous le pontificat de Benoît XVI, personnellement à l'origine du subsistit in :


Troisième question. Pourquoi utilise-t-on l’expression ‘subsiste dans’, et non pas tout simplement le verbe ‘est’ ?

Réponse. L’usage de cette expression, qui indique la pleine identité de l’Église du Christ avec l’Église catholique, ne change en rien la doctrine sur l’Église, mais a pour raison d’être de signifier plus clairement qu’en dehors de ses structures, on trouve " de nombreux éléments de sanctification et de vérité ", " qui, appartenant proprement par don de Dieu à l’Église du Christ, appellent par eux-mêmes l’unité catholique. "

" En conséquence, ces Églises et Communautés séparées, bien que nous les croyions victimes de déficiences, ne sont nullement dépourvues de signification et de valeur dans le mystère du salut. L’Esprit du Christ, en effet, ne refuse pas de se servir d’elles comme de moyens de salut dont la force dérive de la plénitude de grâce et de vérité qui a été confiée à l’Église catholique. "




Source

Dans un autre document, il est précisé que ces Eglises qui n'ont pas plénitude sont celles qui ont conservé la succession apostolique, comprendre les Orthodoxes. Les comunautés protestantes (donc les Anglicans) sont explicitement exclues de cette interprétation. Subsistit in a donc une portée très limitée, plus limitée que celle que le cardinal O'Connor a voulu lui donner.
images/icones/1a.gif  ( 834291 )Prenons un exemple ... par Ion (2017-09-02 20:21:20) 
[en réponse à 834289]

Un chrétien non catholique prie le Seigneur à votre intention. Dieu écoute sa prière et vous accorde une grâce spéciale de conversion. La prière est un moyen de salut, Dieu a bien voulu faire de ce non catholique un instrument de Sa grâce. Et pourtant, ce chrétien, baptisé, frère du Christ reste membre d'une communauté séparée. Transposez cela à une communauté entière qui prie à une intention spéciale, pourquoi pas la vôtre. Ajoutez les grâces sacramentelles envoyées à des époux avec disparité de culte en réponse aux prières de ce couple.

N'est-on pas ici tout ce que le cardinal entend également en rejetant l'auto-suffisance de l'Eglise catholique ?

Ion
images/icones/fleche2.gif  ( 834323 )vous confondez croyants et communautés par Regnum Galliae (2017-09-04 10:05:30) 
[en réponse à 834291]

Tout homme peut se sauver et contribuer, même involontairement, à étendre le Royaume du Christ. Mais il sera sauvé malgré sa religion et non grâce à elle. C'est par l'Eglise catholique qu'il trouvera le salut, même s'il ne le sait pas.

"Jésus-Christ et l'Eglise, m'est avis que c'est tout un" a dit Sainte Jeanne d'Arc, et personne n'a jamais contesté cela. Si l'Eglise ne suffit pas, c'est que Jésus lui-même ne suffirait pas.
images/icones/fleche2.gif  ( 834325 )Le terme "malgré" est gravement ... par Ion (2017-09-04 11:11:57) 
[en réponse à 834323]

... injuste. Il est contredit par de nombreuses affirmations magistérielles ou même dans des réponses de la CDF (1985 et 2007) depuis le Concile et depuis l'encyclique Ut Unum Sint de St Jean-Paul II. Deux exemples :
- Le fait que l'Eglise du Christ est présente et agissante dans les Eglises et Communautés ecclésiales pas encore en communion avec l'Eglise catholique
- L'existence de moyens de salut hors des limites visibles de l'Eglise catholique

On est très loin, pour ne pas dire à l'opposé du malgré.

Je ne réponds pas à votre autre post tant l'accusation d'hérésie est grossière !

Ion
images/icones/fleche2.gif  ( 834326 )Hors de l'Eglise, point de salut par Regnum Galliae (2017-09-04 11:47:11) 
[en réponse à 834325]

C'est l'Eglise qui sauve. Pas les autres religions. Si les hommes se sauvent, c'est donc malgré leur religion, laquelle ne mène nulle part. Cela ne signifie pas qu'on n'y trouve pas de bonnes choses. Vous pourrez y trouver un relatif respect de la loi naturelle, du bon sens, mais rien de surnaturel, si ce n'est, concernant les hérétiques et les schismatiques, quelques réminiscences de la vraie foi.
images/icones/1g.gif  ( 834328 )Arrêtons-la ... par Ion (2017-09-04 11:58:34) 
[en réponse à 834326]

... cette discussion, vos remarques étant tellement approximatives et confuses.

Ion
images/icones/hum2.gif  ( 834332 )Le modernisme a tellement pollué les esprits par Regnum Galliae (2017-09-04 15:16:44) 
[en réponse à 834328]

que les claires vérités catholiques sont devenues obscures.

Les "parcelles de vérité" que Vatican II trouve dans les autres religions sont une concession pour entamer le dialogue. C'est de la politique, de la diplomatie. Aucun jugement théologique là-dedans. C'est du bon sens. Rien en ce bas monde n'est entièrement faux ou mauvais. On pourrait tout aussi bien trouver des "parcelles de vérité" dans le communisme.
images/icones/neutre.gif  ( 834329 )Justement par Turlure (2017-09-04 13:48:32) 
[en réponse à 834326]


Vous pourrez y trouver un relatif respect de la loi naturelle, du bon sens



Or, observer ce que nous définissons comme la loi naturelle est un acte de justice dont l'homme peut mériter et dont l'Eglise a toujours affirmé qu'il avait une valeur salvatrice lorsqu'on est dans l'ignorance invincible de la vraie foi.

Donc si la pratique d'une religion non catholique voire non chrétienne, une certaine philosophie, une éducation, aident une personne à observer la loi naturelle, elles l'aident en cela à se sauver : à adhérer mystérieusement au Christ et à l'Eglise qu'elle ne connaît pas.
images/icones/neutre.gif  ( 834330 )A contrario… par Marquandier (2017-09-04 14:34:10) 
[en réponse à 834329]

…dans le cas d’une religion violant la loi naturelle, c’est parfois l’individu areligieux, athée ou considéré comme libertin par ses semblables qui est habituellement plus juste.

Dans certains cas, si le « libertinage » (sous d’autres latitudes) aide une personne à se détacher de pratiques contre-nature, criminelles ou sacrilèges, peut-on dire que cette philosophie libertine l’aide à se sauver et à adhérer mystérieusement au Christ et à l'Église qu'elle ne connaît pas ?

Mais cette philosophie est souvent un produit de son esprit, de sa nature humaine créée par Dieu, mais blessée : l’homme ne fait que suivre sa conscience, sa raison et ses passions.
images/icones/neutre.gif  ( 834339 )Non, "malgré" n'est pas injuste par Meneau (2017-09-04 19:02:18) 
[en réponse à 834325]

Les éléments de la religion catholique éventuellement présents dans les autres communautés ecclésiales appartiennent en propre à l'Eglise catholique.

Les éléments autres ne font que détourner de l'Eglise catholique, seule détentrice de la plénitude des moyens de salut. En conséquence ces éléments sont des obstacles au salut.

De sorte que donc le tenant de ces autres religions peut éventuellement se sauver grâce à ces éléments propres de la religion catholique, mais malgré ces autres éléments.

Cordialement
Meneau
images/icones/fleche2.gif  ( 834341 )Si ce n'est que... par Rodolphe (2017-09-04 19:53:16) 
[en réponse à 834339]

certaines saines pratiques qui étaient catholiques ont été abandonnées dans nos paroisses alors qu'elle peuvent subsister, en partie, chez nos "frères séparés"...
images/icones/fleche2.gif  ( 834352 )Plusieurs remarques par Ion (2017-09-05 09:15:03) 
[en réponse à 834339]

Il convient, en suivant pour cela la terminologie du Magistère (cf le CEC) de parler de religion chrétienne et non de religion catholique. Le terme catholique s'applique à l'Eglise, et là, nous revenons au débat initial. En conséquence, on ne peut pas non plus parler, comme vous le faites, d'autres religions quand on évoque les autres confessions ou communautés.

Par ailleurs, votre affirmation selon laquelle l'appartenance aux autres communautés ecclésiales détournerait de l'Eglise catholique est gravement infondée. Il suffit de lire les nombreux témoignages de non catholiques ayant justement cheminé vers l'Eglise catholique à la suite d'un processus de conversion intérieur entamé dans des ommunautés protestantes, notamment évangéliques. Pensez également au bienheureux Henry Newman et son témoignage de cheminement vers l'Eglise catholique dans son Apologia pro vita sua, enraciné dans sa foi chrétienne nourrie à la spiritualité anglicane.

Et si vous pouvez effectivement affimer que l'on peut se sauver malgré certaines turpitudes enseignées au sein de nos communautés (y compris au sein de l'Eglise catholique par des prédicateurs mauvais), ce terme est tout sauf juste dans l'application générale que je remettais en cause.

Ion
images/icones/neutre.gif  ( 834353 )Justement par Regnum Galliae (2017-09-05 09:30:20) 
[en réponse à 834352]

Et si c'était les éléments demeurés catholiques de la religion anglicane qui avaient poussé Newman et les autres vers la foi catholique ? Les éléments opposés ayant alors servi de répulsif.

Par ailleurs, je vous rappelle que Benoît XVI a refusé aux communautés protestantes l'appellation d'Eglise.
images/icones/neutre.gif  ( 834362 )Remarques infondées par Meneau (2017-09-05 20:19:45) 
[en réponse à 834352]

La religion protestante n'est pas la religion catholique, mais est une religion chrétienne. Pour autant ça n'en fait pas une religion disposant de la plénitude des moyens de salut.

Les moyens de salut dont elle dispose sont ceux qui appartiennent en propre à l'Eglise catholique. Par exemple le Baptême. Les éléments autres, par exemple le Sola Fide, ceux qui ne sont pas catholiques, détournent du salut.

En conséquence, ces "autres" religions prises dans leur intégralité (bons éléments de l'Eglise catholique, et mauvais éléments propres) détournent du salut éternel.

Non, le protestantisme, en soi, ne sauve pas !

Cordialement
Meneau
images/icones/fleche2.gif  ( 834366 )Décidément, vous avez du mal à utiliser les termes rigoureux et précis par Ion (2017-09-05 21:54:22) 
[en réponse à 834362]

Selon le CEC, Le Baptême imprime dans l’âme un signe spirituel indélébile, le caractère, qui consacre le baptisé au culte de la religion chrétienne (CEC 1280).

Il n'y a donc pas plusieurs religions chrétiennes, dont la religion catholique ou la religion protestante. Il y a la religion chrétienne, mentionnée aussi dans le CEC la foi chrétienne. Les baptisés, [qu'ils soient catholiques ou non], sont consacrés au culte de la religion chrétienne (cf CEC).

Il y a ensuite l'Eglise du Christ. Cette Eglise subsiste dans l'Eglise catholique. Et nous sommes d'accord pour dire que le terme subsiste ne peut pas s'appliquer de la même manière aux autres Eglises et Commnautés ecclésiales du fait de déficiences. C'est le drame de la séparation, dont tous les chrétiens (catholiques et non catholiques) portent, conséquence de nos péchés à tous, une part de responsabilité.

Maintenant, si on reprend vos remarques :


La religion protestante n'est pas la religion catholique, mais est une religion chrétienne.
- Termes utilisés impropres. Cf ci-dessus.

Pour autant ça n'en fait pas une religion disposant de la plénitude des moyens de salut.
- personne n'a affirmé cela

Les moyens de salut dont elle dispose sont ceux qui appartiennent en propre à l'Eglise catholique. Par exemple le Baptême.
- Que veut dire "appartiennent" ? Pas grand chose. les moyens de salut ont été confiés par le Christ à Son Eglise (l'Eglise du Christ). A un moment dans l'histoire où l'Eglise du Christ était indivise. Ces moyens continuent d'appartenir à ... l'Eglise du Christ ... qui subsiste (mais qui n'est pas dans le sens d'identité "homohétique", si vous voulez, et ce, du fait des séparations) l'Eglise catholique. Plutôt que de parler de moyens qui "appartiennent", ce qui ne veut pas dire grand chose, dites plutôt que les chrétiens obtiennent le salut grâce au ministère de l'Eglise du Christ qui dispose des moyens pour cela. Et que l'Eglise catholique ne manque d'aucun de ces moyens, alors que certains moyens peuvent faire défaut à d'autres Eglises ou communautés ecclésiales.

Les éléments autres, par exemple le Sola Fide, ceux qui ne sont pas catholiques, détournent du salut.
- Détournent ? Qu'en savez-vous ? Le salut est affaire de conscience. Les chemins de salut sont parfois bien mystérieux.

En conséquence, ces "autres" religions prises dans leur intégralité (bons éléments de l'Eglise catholique, et mauvais éléments propres) détournent du salut éternel.
- Je vous ai donné des exemples qui contredisent absolument cette affirmation.

Non, le protestantisme, en soi, ne sauve pas !
- Qui a affirmé qu'en soi, il sauvait ?

images/icones/neutre.gif  ( 834368 )Église « du Christ » ? par Marquandier (2017-09-05 22:35:05) 
[en réponse à 834366]

Parlez-vous bien de l’Église une, sainte, catholique et apostolique du Credo ?

Il me semble en lisant le CEC que « Église » et « Église catholique » soient quasi-synonymes, et signifient l’Église universelle (et non pas une Église particulière), l’Église.

En tout cas je ne me souviens pas de l’expression « Église du Christ » qui sonne bien peu catholique à mes oreilles.

À propos d’Églises particulières (CEC) :


Chaque Église particulière est " catholique "

832 " L’Église du Christ est vraiment présente en tous les légitimes groupements locaux de fidèles qui, unis à leurs pasteurs, reçoivent, dans le Nouveau Testament, eux aussi, le nom d’Églises (...). En elles, les fidèles sont rassemblés par la prédication de l’Évangile du Christ, le mystère de la Cène du Seigneur est célébré (...). Dans ces communautés, si petites et pauvres qu’elles puissent être souvent ou dispersées, le Christ est présent par la vertu de qui se constitue l’Église une, sainte, catholique et apostolique " (LG 26).

833 On entend par Église particulière, qui est d’abord le diocèse (ou l’éparchie), une communauté de fidèles chrétiens en communion dans la foi et les sacrements avec leur évêque ordonné dans la succession apostolique (cf. CD 11 ; ⇒ CIC, can. 368-369; CCEO 177, 1 ; 178 ; 311, 1 ; 312). Ces Églises particulières " sont formées à l’image de l’Église universelle ; c’est en elles et à partir d’elles qu’existe l’Église catholique une et unique " (LG 23).

834 Les Églises particulières sont pleinement catholiques par la communion avec l’une d’entre elles : l’Église de Rome " qui préside à la charité " (S. Ignace d’Antioche, Rom. 1, 1). " Car avec cette Église, en raison de son origine plus excellente doit nécessairement s’accorder toute Église, c’est-à-dire les fidèles de partout " (S. Irénée, hær. 3, 3, 2 : repris par Cc. Vatican I : DS 3057). " En effet, dès la descente vers nous du Verbe incarné, toutes les Églises chrétiennes de partout ont tenu et tiennent la grande Église qui est ici [à Rome] pour unique base et fondement parce que, selon les promesses mêmes du Sauveur, les portes de l’enfer n’ont jamais prévalu sur elle " (S. Maxime le Confesseur, opusc. : PG 91, 137-140).

835 " L’Église universelle ne doit pas être comprise comme une simple somme ou fédération d’églises particulières. Mais c’est bien plus l’Église, universelle par vocation et mission, qui prend racine dans une variété de terrains culturels, sociaux et humains, prenant dans chaque partie du monde des aspects et des formes d’expression diverses " (EN 62). La riche variété de disciplines ecclésiastiques, de rites liturgiques, de patrimoines théologiques et spirituels propres aux Églises locales " montre avec plus d’éclat, par leur convergence dans l’unité, la catholicité de l’Église indivise " (LG 23).

images/icones/neutre.gif  ( 834369 )Subjectivisme par Meneau (2017-09-06 01:03:44) 
[en réponse à 834366]

typique.


Détournent ? Qu'en savez-vous ? Le salut est affaire de conscience. Les chemins de salut sont parfois bien mystérieux.



Objectivement, les éléments faux d'une fausse religion n'en restent pas moins des obstacles au salut.

Cordialement
Meneau
images/icones/vatican.gif  ( 834380 )L'Eglise du Christ EST l'Eglise catholique par Regnum Galliae (2017-09-06 11:07:52) 
[en réponse à 834366]

L'introduction du subsistit in ne sus substitue pas au verbe être, mais se veut plus précis, plus complet.

Vous devriez relire Dominus Iesus. Vous comprendrez pourquoi le cardinal O'Connor avait tort d'employer le subsistit in à l'adresse de protestants.

Quelques extraits :


Les fidèles sont tenus de professer qu'il existe une continuité historique — fondée sur la succession apostolique — entre l'Église instituée par le Christ et l'Église catholique



(...)


«17. Il existe donc une unique Église du Christ, qui subsiste dans l'Église catholique, gouvernée par le successeur de Pierre et les Évêques en communion avec lui. Les Églises qui, quoique sans communion parfaite avec l'Église catholique, lui restent cependant unies par des liens très étroits comme la succession apostolique et l'Eucharistie valide, sont de véritables Églises particulières. Par conséquent, l'Église du Christ est présente et agissante dans ces Églises, malgré l'absence de la pleine communion avec l'Église catholique, provoquée par leur non-acceptation de la doctrine catholique du Primat, que l'Évêque de Rome, d'une façon objective, possède et exerce sur toute l'Église conformément à la volonté divine.

En revanche, les Communautés ecclésiales qui n'ont pas conservé l'épiscopat valide et la substance authentique et intégrale du mystère eucharistique, ne sont pas des Églises au sens propre ; toutefois, les baptisés de ces Communautés sont incorporés au Christ par le baptême et se trouvent donc dans une certaine communion bien qu'imparfaite avec l'Église. Le baptême en effet tend en soi à l'acquisition de la plénitude de la vie du Christ, par la totale profession de foi, l'Eucharistie et la pleine communion dans l'Église.

« Aussi n'est-il pas permis aux fidèles d'imaginer que l'Église du Christ soit simplement un ensemble — divisé certes, mais conservant encore quelque unité — d'Églises et de Communautés ecclésiales ; et ils n'ont pas le droit de tenir que cette Église du Christ ne subsiste plus nulle part aujourd'hui de sorte qu'il faille la tenir seulement pour une fin à rechercher par toutes les Églises en commun ».



C'est donc bien l'Eglise catholique qui sauveles autres baptisés malgré leur caractère schismatique et/ou hérétique.

images/icones/fleche2.gif  ( 834385 )Attention aux nuances ! par Ion (2017-09-06 12:15:04) 
[en réponse à 834380]

Il est important, surtout en ecclésiologie, de bien maîtriser les termes que l'on emploie.

Il y a par exemple :
- L'Eglise, catholique (avec virgule, c'est l'Eglise du Christ).
- L'Eglise catholique (sans virgule), c'est l'Eglise visible en communion avec le Pape

Quand on professe le Credo, on affirme croire l'Eglise (et non pas d'ailleurs croire en l'Eglise), en professant également que cette Eglise est une, sainte, catholique et apostolique. Dans cette profession il y a implicitement la virgule. On ne dit donc pas croire en l'Eglise catholique comme si on croyait en une organisation hiérarchique, mais adhérer au Christ et à l'Eglise, Corps du Christ, qu'Il a fondée. D'ailleurs, la plupart des chrétiens non catholiques professent le même Credo que nous, afirmant croire l'Egilse, une, sainte, catholique, et apostolique. Qu'ils puissen faire erreur sur le sens profond de ces attributs est une autre question.

Le subsistit est donc utilisé dans le contexte du drame de la séparation. On l'utilise pour affirmer que l'Eglise catholique (sans virgule) a conservé les charismes confiés à l'Eglise du Christ. Si on parle de l'Eglise, qui est catholique, alors on peut bien sûr utiliser le verbe être, mais cela donnerait l'Eglise est l'Eglise. Mais cela n'apporte pas grand chose.

Encore une fois, toutes ces nuances (et l'introduction du subsistit) ne seraient sans doute pas nécessaires s'il n'y avait pas eu de séparation des chrétiens et des communautés chrétiennes entre elles.

Enfin, l'approfondissement de l'ecclésiologie, largement enrichi grâce et depuis le Concile, est loin d'être terminé. Saint Jean-Paul II lui-même, dans son encyclique Ut Unum Sint, indiquait ainsi clairement qu'il était nécessaire de coninuer d'approfondir avec nos frères séparés l'essence (ou la substance) du ministère pétrinien.

Ion
images/icones/heho.gif  ( 834410 )C'est l'Eglise du Christ qui sauve les hérétiques par Rodolphe (2017-09-06 21:28:18) 
[en réponse à 834380]

C'est l'Eglise du Christ qui sauve les autres communautés ecclésiales si on se fie à Dominus Iesus et non l'Eglise catholique.

On y lit en effet à propos de l'Eglise du Christ:

« les éléments de cette Église [du Christ] déjà donnée existent, unis dans toute leur plénitude, dans l'Église catholique et, sans cette plénitude, dans les autres Communautés »;

« En conséquence, ces Églises et Communautés séparées, bien que nous les croyions souffrir de déficiences, ne sont nullement dépourvues de signification et de valeur dans le mystère du salut. L'Esprit du Christ, en effet, ne refuse pas de se servir d'elles comme de moyens de salut, dont la force dérive de la plénitude de grâce et de vérité qui a été confiée à l'Église catholique » et non qui "émane" ou "provient" de l'Eglise catholique...

Or, affirmer que l'Eglise catholique bénéficie de tous les éléments de l'Eglise du Christ alors que les communautés ecclésiales n'en disposent que de quelques-uns revient à dire, à mon sens, que c'est l'Eglise du Christ le point focal. C'est donc elle qui qui est source de grâce plénière pour l'Eglise catholique et...source de grâce imparfaite pour les communautés ecclésiales.

Autrement dit, dans ce schéma, l'Eglise du Christ subsiste (parfaitement) dans l'Eglise catholique, mais il y a bien malgré tout une dissociation entre les deux, au moins conceptuelle.
images/icones/union-jack.png  ( 834315 )Il a oeuvré pour l'élection de Bergoglio par La Favillana (2017-09-03 23:58:18) 
[en réponse à 834259]

comme pape.

http://www.telegraph.co.uk/news/2017/09/03/revealed-british-cardinal-fixed-vatican-conclave-friend-pope/

"Cardinal Cormac Murphy-O’Connor, the former Catholic archbishop of Westminster who died last week, intervened in the last Conclave to ensure his friend was elected Pope Francis.

In the days before the 2013 vote, Murphy-O’Connor co-hosted a reception at the British embassy in Rome to lobby support for Cardinal Bergoglio, the then progressive archbishop of Buenos Aires.

According to a new book, Murphy-O’Connor invited cardinals from the Commonwealth but deliberately left off the invitation list two powerful but conservative clerics - Cardinal Ouellet from Canada, who had been a frontrunner, and Cardinal Pell from Australia.

The plan, which succeeded, was to persuade the cardinals of the need for a liberal pope without interference from the senior conservatives."
images/icones/fleche2.gif  ( 834382 )En français, avec par Yves Daoudal (2017-09-06 11:27:37) 
[en réponse à 834315]

d'autres éléments, ici.