Je cite :

La question peut apparaître incongrue, mais elle ne fait que souligner la grande difficulté, imparfaitement résolue par nos travaux, à définir le libéralisme lui-même, dont il serait question de se libérer.

Voilà qui est bien dommage, ce ne sont pourtant pas les penseurs du libéralisme, ou des libéralismes (dont Philippe Nemo) qui manquent.

Encore :

rappeler le sens de la promotion et du combat de la liberté : ce combat n’est pas celui des droits, mais d’abord et finalement uniquement, celui de l’absence de contraintes sur les conditions fondamentales d’accomplissement par l’homme de sa perfection.

La liberté au mode « absence de contraintes » m’a l’air bien plus utopique et impossible que la liberté sous forme de droits. La vie humaine suppose des contraintes : on ne peux même pas boire, manger, dormir sans se donner de la peine. « Aussi lorsque nous étions avec vous, nous vous déclarions, que celui qui ne veut point travailler, ne doit point manger. » (II Thessaloniciens, III, 10)

Cette utopie de l’absence de contrainte, au moins aussi utopique que les abstraits droits de l’homme, sont facilement utilisables par les dirigeants pour justifier la tyrannie.

Le plaidoyer de Burke pour, au contraire, des droits et des libertés concrètes, bien définies, qui permettent de résister à l’oppression, me semble bien plus convaincant.

     

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