... interprétation de la loi de gradualité est particulièrement restrictive car vous l'appliquez au péché plutôt qu'au pécheur. Et c'est vrai qu'un mal reste reste un mal, même si sa gravité est faible, et on ne peut pas volontairement commettre un mal sous prétexte que sa gravité est moindre que ce qu'on faisait avant. En réalité, la loi de gradualité, appliquée au péché et non au pécheur serait ... la gradualité de la loi.
Et tout ceci resterait théorique, purement doctrinal. Alors qu'AL se place sur le plan pratique et pastoral.
Le principe de gradualité prend en revanche toute sa dimension quand il s'applique au pécheur plutôt qu'au péché. Une conscience mal éclairée fait qu'on ne peut comprendre véritablement les valeurs comprises dans la norme et donc la gravité même de son péché, et ce, pour des raisons ou des circonstances de la vie qui peuvent être très nombreuses et très variées. Ne peut-on même imaginer qu'un divorcé-remarié puisse se retrouver dans cette situation ou sa conscience ne lui permette pas d'admettre les valeurs comprises dans la norme qui voudrait lui faire abandonner immédiatement sa nouvelle situation matrimoniale sans que cela génère (c'est ce qu'il pense sincèrement en tous cas) un mal plus grand ? C'est alors au confesseur de juger du cheminement graduel qu'emprunterait cette personne et du degré de gravité de son péché et même d'un éventuel accès à la communion ...
Dire cela n'est certainement pas contradictoire avec l'enseignement traditionnel selon lequel on ne peut pas dire que l'observation des commandements divins puisse être impossible à l'homme justifié ou que Dieu aide à pouvoir. Au contraire.
Ion
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