étaient familiers des hébraïsmes, en raison de leur fréquentation assidue de l’Ecriture, particulièrement des psaumes.
Ils savaient que lorsqu’ils disaient à Dieu « tente-moi » (psaume 25), cela voulait dire : mets moi à l’épreuve comme l’or dans le creuset pour que je sois plus pur et plus fort.
Ils savaient que lorsqu’ils disaient « sois propice à mes péchés » (psaume 78), cela ne voulait pas dire qu’ils demandaient à Dieu qu’il regarde d’un œil favorable leurs péchés, mais qu’il pardonne leurs péchés pour qu’il voie leurs âmes d’un œil favorable.
Ils savaient que lorsque Dieu me demande de « juger le pauvre et l’orphelin » (psaume 81), ce n’est pas pour le condamner (sens que le mot a par ailleurs) mais pour lui rendre justice, pour lui faire justice.
Lorsque Dieu envoie de « mauvais anges » (psaume 77), ce ne sont pas des démons mais de bons anges qui ont pour mission de punir, donc de faire quelque chose qui est ressenti comme mauvais par les hommes.
La Septante et la Vulgate avaient gardé la plupart des hébraïsmes. L’un des énormes défauts des traductions modernes est d’avoir gommé les hébraïsmes. (De ce point de vue la Bible Osty est intéressante parce qu’elle les signale en note.)
Chaque langue a ce genre de tournures. Selon l’exemple classique, quand je dis que « César a fait un pont », personne ne comprend le sens littéral : César a construit un pont de ses propres mains, tout le monde comprend que César a fait faire un pont.
C’est pareil pour le Pater. Ou plutôt ce devrait être pareil.
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