Le Forum Catholique

cet après-midi, en présence de ses parents.

Il avait été baptisé par un ministre presbytérien peu après sa naissance.

En allemand ici.

pour cet enfant si petit dont je ne connais pas personnellement l'histoire mais il a les prières du Souverain Pontife

Que Notre-Dame l'accueille au Paradis

C'est maintenant un ange du Paradis puisque le baptême presbytérien est habituellement valide.

Prions par contre pour ses parents qui ont eu à traverser cette terrible épreuve.

Est-on sûr qu'il est au Ciel?

Les enfants morts ayant reçu le baptême vont au Paradis automatiquement?

Dans le Missel Quotidien Complet pour la forme extraordinaire du rite romain publié par les moines du Barroux, il y a cette explication concernant la sépulture des petits enfants:

''Quand un enfant baptisé meurt avant l'âge de raison, la foi nous donne l'assurance de son entrée dans le Royaume des Cieux: aucune faute n'a pu ternir l'éclat de la grâce reçu à son baptême. Enfant de Dieu, temple de la Trinité, il est associé aux anges dans la joie du paradis. Aussi rien de funèbre ni de triste à la cérémonie de sa sépulture: on sonne les cloches comme aux jours de fête et on couronne l'enfant de fleurs. Au lieu des ornements noirs, on prend les blancs; au lieu du Requiem aeternam, on dit le Gloria Patri à la fin des psaumes; il n'y a pas d'absoute. La messe et les prières ne sont pas dites en faveur de l'enfant, mais pour obtenir aux survivants les grâces dont ils ont besoin pour parvenir au même bonheur que lui.''

De plus, pendant la messe, on chante le Gloria in excelsis.

On chante ordinairement la Messe des anges.

Mais bien sûr que oui. Les enfants morts avec le baptême vont automatiquement au ciel. Vous ne connaissez pas votre catéchisme.
Il en est de même du plus grand criminel de la terre s'il meurt juste après le baptême.
Cela est arrivé en Chine. Un Seigneur de la guerre, grand criminel s'il en est, est fait prisonnier dans une bataille et condamné à être décapité. Il dit à son bourreau, peu avant l'exécution : "Je sais que tu es chrétien. Prends de l'eau et baptise-moi". L'autre lui répond : "Je ne sais pas, je ne peux pas, je ne veux pas." Le Seigneur de la guerre lui répond : "Moi je sais. J'ai été l'élève des jésuites. Je te montrerai." Ainsi fut fait. Ledit Seigneur de la guerre fut baptisé, puis aussitôt décapité et son âme s'en alla tout droit au ciel.
C'est Lucien Bodard qui raconte cette histoire authentique dans le Fils du consul.

Vous dites :

Vous ne connaissez pas votre catéchisme.
Il en est de même du plus grand criminel de la terre s'il meurt juste après le baptême.

Cela dépend de ses dispositions intérieures, de ses attaches au péché délibéré, qu'il soit véniel ou mortel d'ailleurs.
Si on a gardé une certaine complaisance pour des fautes anciennes ("Ah, comme c'était agréable quand nous faisions telle et telle chose, quel dommage que je ne puisse plus le faire..."), ou si on persévère dans une faute (par exemple en refusant de restituer une chose de peu de valeur - et a fortiori une chose volée de grande valeur !), on sera bel et bien baptisé, mais ce qui s'applique à la confession s'appliquera ici aussi.

Vous me direz que c'est contradictoire.
Bien sûr, comme c'est fréquemment le cas dans les âmes...

Le baptême enlève toute la faute et toute la peine due au péché. Vous avez peu de foi.

 
On peut lire dans le Dictionnaire pratique des Connaissances religieuses de Bricout (t. Ier, 1925, col. 637) :

Ni la foi ni la pureté de cœur ne sont nécessaires pour la validité du baptême. Mais, chez les adultes, l’intention est requise, au moins en ce sens que le candidat au baptême doit s’y présenter librement et en connaissance de cause. La raison en est dans la gravité morale des engagements que ce sacrement comporte. Il s’ensuit qu’un baptême imposé par la contrainte ou sollicité par pure hypocrisie serait nul de ce chef. A ce minimum doivent normalement s’ajouter les dispositions morales convenables, c’est-à-dire la foi et au moins l’attrition. Si elles ne sont pas absolument requises pour la validité du sacrement, ces conditions personnelles sont nécessaires pour en percevoir le fruit.

V.
 

Comme ça ils sont sûrs d'aller au Ciel. Vous commettriez par la même occasion une bonne action.

Quels risque ne prend-on pas à les laisser grandir!

Ma question n'était pas de savoir s'ils allaient au Ciel. Je me doute bien qu'ils ne vont pas en enfer. Mais entre les deux, je veux bien croire qu'il existe des degrés et que pour ces enfants, plutôt que de Paradis, terme utilisé par Candidus, il faudrait parler d'une sorte de limbes.

Vous me direz que les limbes, c'est pour les enfants morts sans baptême. Et encore, la question est discutée.

On va au purgatoire pour être purifié de la peine temporelle dûe au péché. Pour cela il faut... avoir péché.

Un nouveau-né n'est a priori pas en mesure de poser un acte volontaire, donc un acte moral, bon ou mauvais, méritoire ou déméritoire. Il n'est donc pas possible qu'il encoure une quelconque peine de purgatoire puisqu'il n'a pas démérité.

De même que, n'ayant pas posé d'acte méritoire, il a probablement une place inférieure au ciel que ceux qui ont beaucoup mérité.

Mais il va directement au ciel et y jouit de la vision béatifique.

Cordialement
Meneau

Autrefois, la sagesse populaire chrétienne appelait ces enfants "les voleurs de Paradis".

Cela en dit long sur la croyance selon laquelle ces enfants allaient directement au Paradis et je m'étonne que personne sur le forum ne s'en soit fait l'écho.

Ces croyances populaires chrétiennes tombent donc dans l'oubli, elles aussi.

J'ai un petit frère de quinze jours qui fut un voleur de paradis.

Le curé d'Uruffe avait tué sa maîtresse enceinte, ouvert le ventre, baptisé, puis tué l'enfant de ses œuvres.

... a écrit La Miséricorde, excellente lecture.

fiu